Pour un transporteur d’envergure exploitant un vaste réseau international[1], aucune interruption ne peut être considérée de courte durée. L’exploitation des activités quotidiennes d’un transporteur exige l’orchestration d’une chorégraphie complexe regroupant des équipages, des appareils, du personnel au sol et des travailleurs aéroportuaires, des fournisseurs et des clients. Si un seul élément est perturbé, il a des répercussions sur l’ensemble de la société aérienne, et plusieurs jours peuvent être nécessaires pour rétablir le cours normal des activités.

Arrêt des activités

• Compte tenu du nombre élevé d’appareils touchés, il faudrait les stationner à des emplacements inhabituels dans les plaques tournantes (comme les zones de dégivrage). Le confinement des appareils limitera la rapidité à laquelle ils pourraient être remis en service et plusieurs jours pourraient être requis pour procéder au retrait de tous les appareils de ces emplacements.

• À la suite du stationnement des appareils, les équipes de maintenance devront les remiser. Cette remise requiert l’exécution de certaines tâches, comme l’ajout d’obturateurs pour protéger les systèmes des appareils.

• Il faudra déplacer les équipages partout sur la planète, car de nombreux appareils devront être stationnés à l’extérieur des bases des équipages. Il faudra plusieurs jours pour ramener des centaines de membres d’équipage avec l’aide d’autres transporteurs, puisque le nombre de places disponibles sera extrêmement limité.

• Si un arrêt de courte durée se produit, de nombreux équipages se retrouveraient en transit pendant que le transporteur tenterait de procéder à une reprise. De plus, une fois de retour, les membres d’équipage nécessiteront une période de repos, ce qui ajoute un autre délai de 24 heures pour indisponibilité.

Reprise des activités

• Les équipes de maintenance peuvent prendre jusqu’à huit heures pour effectuer toutes les tâches nécessaires pour retirer du remisage chacun des appareils et le préparer à une reprise de service. Ainsi, à peine environ 30 % des appareils seraient prêts chaque jour aux plaques tournantes, occasionnant un délai de quatre à cinq jours pour remettre en statut opérationnel tous les appareils.

• Après le retour au travail, plusieurs jours sont nécessaires pour valider l’emplacement de 4 200 pilotes et de 10 000 agents de bord, leur fournir un repos approprié, puis déployer tous ces employés en vue de la reprise des activités.

• Air Canada et Air Canada Rouge transportent en moyenne 110 000 clients par jour, dont un grand nombre pourrait être coincé quelque part. Dans un tel scénario, ces clients devraient être réacheminés au même moment que ceux qui avaient déjà réservé des places.

• En ce qui a trait aux vols internationaux, tous les membres d’équipage devront prendre un repos durant la reprise, ce qui aura une incidence sur tous les vols à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Les vols devront desservir des destinations internationales, puis être exploités de nouveau après un délai de 24 à 28 heures, ce qui entraînerait un fort taux d’annulation des vols internationaux. Après l’atterrissage d’un vol international à l’étranger, un nouvel équipage reposé qui se trouve déjà sur place devra desservir le vol de retour. Le positionnement anticipé des équipages à ces destinations ajouterait de trois à cinq jours au processus de reprise.

• Les appareils stationnés à l’extérieur des bases principales nécessiteront un plus long délai de remise en service, car il n’y aura pas d’équipages à ces emplacements. Ainsi, quelques jours seront requis pour positionner les équipages à l’emplacement en question, puis ces derniers devront prendre un repos avant que le transporteur puisse planifier son exploitation.

• Pour les appareils stationnés aux installations de l’équipe Révision et entretien lourd en Amérique du Nord, un vol de vérification est nécessaire avant leur exploitation, ce qui nécessite un équipage de conduite spécialement qualifié. Puisqu’il n’y a qu’un nombre limité de tels spécialistes à Air Canada, cela ajouterait un délai de plusieurs jours.

• Les conditions météorologiques à nos plaques tournantes pourraient rendre la reprise encore plus complexe, surtout lorsqu’on compte un nombre élevé d’appareils stationnés à un même endroit pendant l’arrêt des activités.

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Communications de l’entreprise : 12 septembre 2024