Les employés d'Air Canada sont le fer de lance de Ciel ouvert pour l'autisme, une initiative qui vise à atténuer l’angoisse de prendre l’avion
nov 1, 2019

Se rendre à l’aéroport pour prendre l’avion engendre un stress chez certains; imaginez comment se sent une personne atteinte d’autisme.

L’expérience vécue par la fille autiste d’une amie d’une agente de bord d’Air Canada (dont la fille est elle aussi atteinte d’autisme) a poussé celle-ci à agir et à créer le tout premier événement Ciel ouvert pour l’autisme, qui aura lieu le 9 novembre.

« Ma meilleure amie m’a raconté que lorsqu’elle et sa fille ont essayé de monter en avion pour la première fois, sa fille était tellement déconcertée par cet environnement qu’elle est retournée dans l’aérogare en courant. Ce fut une expérience difficile pour toutes deux. Elles ont donc décidé de ne pas prendre l’avion cette fois-là et n’ont pas réessayé depuis. Ma fille a tenté de rassurer son amie en lui disant que l’expérience à l’aéroport était la plus difficile pour les enfants, et elle l’a convaincue de réessayer », a raconté Merav Richter, agente de bord à Air Canada depuis 25 ans.

Ayant fait du transport aérien sa carrière, Merav Richter était décidée à aider les familles touchées par l’autisme à en apprendre davantage sur les voyages en avion, pour qu’elles se sentent en confiance et qu’un jour, elles puissent partir en vacances ensemble par avion.

C’est ainsi qu’est née l’idée de Ciel ouvert pour l’autisme.

Grâce au soutien de la Fondation Air Canada, qui a le bien-être des enfants à cœur, Merav Richter a mis sur pied un événement qui permet aux personnes atteintes d’autisme et à leur famille de vivre une expérience réaliste : enregistrement, embarquement, brève circulation au sol et débarquement.

À leur arrivée à l’aéroport, les participants sont accueillis par des bénévoles, puis sont enregistrés pour leur « vol » spécial. Après avoir passé le contrôle de sûreté, ils montent à bord d’un appareil d’Air Canada, dans lequel une équipe bénévole composée de 10 agents de bord et de trois pilotes leur font vivre les procédures prévol habituelles de tous les vols d’Air Canada.

Une fois tout le monde bien assis et les ceintures attachées, l’A320 d’Airbus refoule du poste de stationnement et roule dans le périmètre de l’aéroport Toronto-Pearson pendant 30 minutes. De retour au poste de stationnement, les passagers peuvent visiter le poste de pilotage et poser des questions aux pilotes.

« C’est toujours une joie de voir des employés s’unir pour venir en aide à leur collectivité. La Fondation Air Canada est fière d’apporter son soutien aux personnes remarquables qui travaillent fort pour offrir une expérience mémorable et positive à ces enfants et à leur famille, a déclaré Valérie Durand, représentante de la Fondation. Nous avons hâte d’initier ces familles aux voyages en avion et de les accueillir à bord. »

« Une heure seulement après l’ouverture des inscriptions, toutes les places étaient réservées. Il y a maintenant une liste d’attente », a ajouté Merav Richter.