L’hiver, le dégivrage est un aspect essentiel de l’exploitation
fév 1, 2019

Tous ceux qui voyagent en hiver, surtout au Canada, sont maintenant habitués à entendre le commandant de bord annoncer depuis le poste de pilotage que l’appareil doit se rendre au dégivrage avant le décollage. Mais pourquoi est-ce si important et comment s’y prend-on au juste?

« La neige, la glace et le givre ne doivent pas adhérer aux ailes de l’avion, car cela perturbe l’écoulement aérodynamique au-dessus de l’aile. L’air doit circuler en douceur pour assurer la portance, ce qui fait du dégivrage un élément clé des vols hivernaux », explique le commandant de bord Douglas Morris, qui pilote le fleuron de notre parc aérien, le 787 Dreamliner de Boeing, et qui publie une chronique mensuelle dans le magazine enRoute sur divers sujets liés à l’aviation.

Dans la plupart des grands aéroports du Canada desservis par Air Canada, le dégivrage est effectué par une autre entreprise, mais ce sont nos propres employés qui s’en chargent à Calgary.

Une récente visite à l’aéroport albertain nous a permis de constater de visu comment les choses se passent.

Geoff Nicholas est le formateur au dégivrage d’Air Canada à Calgary. C’est lui qui supervise l’encadrement et la formation de près de 70 employés d’Air Canada affectés au dégivrage de tous nos vols à l’aéroport.

Lui et son équipe savent à quel point leur travail est important, et ils sont prêts avant l’aube pour assurer la sécurité des vols.

« Le plus important est de retirer toute contamination avant le vol. Nous devons absolument enlever toute trace de givre, de neige et de glace avant le décollage de l’avion », souligne Nicholas.

À Calgary, le dégivrage peut avoir lieu à la porte d’embarquement, comme c’est habituellement le cas pour dégager les hélices des avions à turbopropulseurs avant le démarrage des moteurs. Cependant, la majeure partie du travail se fait dans un espace réservé où deux avions peuvent être nettoyés en même temps. La flotte d’Air Canada à Calgary compte 14 camions de dégivrage, dont trois véhicules Safeaero 220, modernes et efficaces, à conducteur unique.

« C’est un camion de dégivrage spécialement conçu à cet effet, qui nous permet de dégivrer et de conduire en même temps. Cela nous aide à appliquer bien plus efficacement les liquides sur l’avion », précise Nicholas.

L’équipe d’Air Canada est en mesure de contrôler le mélange du concentré de type 1 en fonction de la température, ce qui lui permet d’en optimiser l’utilisation et de limiter l’application de glycol. Après le passage de quelques avions, la zone de dégivrage de Calgary est nettoyée à l’aide d’un aspirateur monté sur camion. Une bonne partie du liquide de dégivrage est ensuite recyclée dans une installation sur place, permettant de réduire l’empreinte environnementale de l’exploitation, un objectif clé d’Air Canada.

Nous utilisons des liquides de types 1 et 4 sur les avions.

« Les passagers peuvent voir les deux types de liquides que nous utilisons. Celui de type 1 est un liquide rose (parfois orange) chauffé qui sert à enlever toute la glace et la neige de l’avion. L’autre liquide, de couleur verte, agit davantage comme un ,isolant. Il crée une barrière entre la surface de l’avion et toute précipitation en cours comme la neige ou la pluie verglaçante », indique-t-il.

Les équipes de Calgary s’occupent de tous les types d’appareils de la flotte, du plus petit avion à turbopropulseurs au plus gros 777 de Boeing, l’un des appareils préférés de Nicholas.

« Il s’agit de notre plus grand défi, mais en même temps, c’est celui qui procure la plus grande satisfaction, une fois le travail terminé », ajoute-t-il. La prochaine fois que vous serez assis dans un avion qui passe au dégivrage, saluez l’équipe, car elle joue un rôle essentiel dans la sécurité des vols en hiver.