Quand le témoin d’anomalie de votre voiture s’allume, il vous suffit d’appeler le garage et prendre un rendez-vous pour un entretien. Toutefois, lorsque l’on vole à 12 000 mètres d’altitude dans un avion d’Air Canada, c’est un peu plus difficile.
Mais imaginez si, un jour, grâce aux progrès scientifiques et technologiques, Maintenance Air Canada pouvait simplement recevoir ces alertes pendant le vol, directement du pilote et de l’appareil. Non, il ne serait plus question de signaux analogiques, mais plutôt de faire converger les technologies de pointe à bord de notre parc aérien de classe mondiale, et celles au sol, vers notre équipe de techniciens d’entretien d’aéronef de stature internationale.
Ces alertes, que nous appelons messages de défaut et d’anomalie, parviendront à un technicien d’entretien d’aéronef par l’intermédiaire d’une tablette. Le technicien pourra alors s’assurer d’avoir toutes les pièces nécessaires à portée de la main, puis se rendre au poste de stationnement pour effectuer les réparations rapidement afin que l’avion soit prêt à transporter les clients vers leur prochaine destination, sans retard et sans tracas.
Cela semble irréaliste? C’est pourtant ainsi que les techniciens d’entretien d’aéronef à Air Canada ont commencé à procéder en 2017, au moyen d’une suite d’applications sur mesure qui les aide à respecter la norme la plus élevée en matière de maintenance avions.
« L’application fait gagner du temps aux mécaniciens; en effet, ces derniers sont mieux préparés lorsqu’un appareil atterrit, ce qui leur permet d’effectuer le travail rapidement, plutôt que d’avoir à cerner un problème manuellement puis à se procurer les pièces, ce qui peut causer des retards, déclare Brad Warren, directeur délégué – Maintenance en ligne à Air Canada. L’objectif ultime de l’intégration de la technologie mobile est d’améliorer l’expérience client en évitant les retards et en maintenant une cabine de classe mondiale, mais aussi en garantissant que tous les composants de l’appareil sont en bon état pour le vol suivant. »
De plus, ce virage numérique a un impact sur l’environnement, puisque nous réduisons considérablement la quantité de papier utilisée quotidiennement par nos équipes de la Maintenance.
« Air Canada est l’une des plus importantes sociétés aériennes du monde à entreprendre un aussi vaste processus de numérisation relativement à l’entretien des appareils. Pour ce faire, nous mettons à profit les technologies grand public qui ont déjà envahi le marché en les déployant à la grandeur de notre organisation. La réduction de la quantité de papier utilisée par les techniciens et les ingénieurs à Air Canada fait partie des avantages du passage au numérique. Pensez-y : chaque mois, en moyenne, 35 gigaoctets de données sont mises à jour sur chacune de nos centaines de tablettes, surtout les manuels de maintenance des appareils. Ce sont des documents volumineux dont de grandes portions auraient été imprimées de nombreuses fois par jour auparavant, pendant la maintenance », explique Keith Dugas, chef de service – Opérations connectées à Air Canada.
Et tandis qu’Air Canada entreprend la numérisation de ses processus de maintenance sur papier, dont de nombreux remontent aux premiers jours de l’entreprise, les registres papier utilisés dans les appareils seront également abandonnés progressivement. C’est là une économie de plus de 30 tonnes de papier par année!
L’élimination des registres des appareils réduira également le poids de ces derniers d’environ 3 kilogrammes, ce qui peut sembler négligeable; mais étant donné que nous cherchons à diminuer notre empreinte carbone, chaque petit geste compte lorsqu’il est question de diminuer la quantité de carburant consommé en vol.